Question - Aedan

La suite échappa totalement au contrôle du mage noir. De simple réflexes, des gestes instinctifs rien de plus. Il s'arrêta aux paroles de la mage blanche avant de lui accorder un de ses rares sourire.

"J'ai jamais de bonnes idées...."

Il réduits d'avantage l'espace entre eux deux. Il pouvais sentir le souffle de Marian sur ses lèvres, il ne la quittais plus des yeux et cala des mains autour de sa taille doucement.

Il ne se démonta pas pour si peu et bien vite nous étions de nouveau très proches l'un de l'autre. Son souffle sur mes lèvres me donna le vertige, et si...
Non! je ne devais même pas y songer. Souhaitant mettre de la distance entre nous je me retourna tout bonnement, fixant les flammes qui dansaient dans l'âtre.

J'étais venue ici pour trouver le clame et la paix, mais c'était bien éloigné de la réalité. J'étais encore plus agitée et confuse que lors de mon arrivée.

Le brun ne perdit pas une seconde et resserra sa prise sur la jeune femme. il déposa ses lèvres dans son cou en douceur et fut parcouru d'un frisson qui agita tout son corps a ce contact. Aedan attrapa la main de sa femme et entrelaça ses doigts au siens en serrant sa main tendrement. Les yeux clos la tête contre la sienne.

"Tu m'as manqué ma fleur."

Aedan m'enlaça encore plus et me susurra des mots doux. Je ne pu retenir un gémissement en sentant ses lèvres dans mon cou. Pourquoi diable n'arrivais-je pas à l'éloigner de moi. Alors que j'allais céder et me retourner pour l'embrasser, un dernier sursaut de raison me poussa à me relever et quitter le lit.

- Finalement, je crois que je vais prendre une douche aussi.

Ne lui laissant pas le temps de répondre, je fila dans la salle de bain et laissa couler l'eau froide pour me remettre les idées en place.

Toujours aussi vive la jeune femme effectua une belle sortie. Le mage noir ce mit a rire doucement alors que ces ardeurs commencèrent tout juste a se faire sentir. Il se calma pourtant bien vite. Il avait la net impression de jouer seul mais cela lui plaisait malgré tout. Il se leva a son tour et passa la tête dans l’entrebâillement de la porte. Il ne put s'empêcher d’apprécié la vu qui s'offrait a lui.

"Y'a quelques chose qui va pas ? J'ai dit quelque chose de mal ? "

En entendant la voix d'Aedan derrière moi je ne pus m'empêcher de pousser un cri de surprise. Je me retourna et le foudroya du regard.

- C'est pas tant ce que tu dis, mais ce que tu fais. Et je te prierai de sortir d'ici !

Quel culot ! Il savait comment me faire perdre mes moyens et il s'en amusait en plus. J'avais du savon plein le corps et les cheveux et m'empressa de rincer tout ça pour sortir vite de là.

Un rire franc passa les lèvres du mage noir alors que celui-ci entra pour lui sortir une serviette propre et de quoi se changer. Il lui adressa un clin d'oeil en la voyant sortir et esquiva habillement le savon qu'elle lança dans sa direction.
Il se laissa ensuite tomber sur le lit. Il était tenter de continuer sa provocation, mais il avait si peur de la voir partir qu'il préféra s'abstenir......Pour le moment.

Il s'amusait de ma colère, alors je décida de ne pas me laisser prendre au jeu. Finalement changée et les idées plus fraîches, je décida de m'asseoir à la chaise de son bureau pour ne plus me laisser avoir par ses caresses sous les draps.
Changeant de sujet, je lui demanda nonchalamment:

- Il parait que tu racontes à Luun des discussions privées entre nous?

Visiblement Marian voulais aussi donner une douche froide a Aedan. Son sourire disparus et il fixa la jeune femme.

"Qu'est ce que tu raconte ?"

Il parlais beaucoup de Marian a Luun mais il ne pensait pas que cela allais revenir au oreilles de la jeune femme, d'ailleurs qu'est ce que le blondinet avait bien plus dire a ce sujet ?
Le mage noir se redressa sur ses coudes et fixa la jeune femme en fronçant les sourcils.

Son sourire disparut, je compris que le mage blanc avait agi de son propre chef.

- Il a été raconter à Fenris que ce que je t'ai dit... A propos du fait que l'on se séparait jusqu'à ce que nos routes se croisent à nouveau.

Je poussa un soupir en me remémorant la dispute qui s'en était suivie.

- Je pense qu'il tient à toi plus que tu ne le crois.

Le mage noir s'assit dans le lit sans quitter la jeune femme des yeux.

"Je sais bien, mais je lui avait bien dit de pas t’ennuyer d'aucune façon que ça soit."

Le mage noir se redressa un peu avant de s'étirer.

"Désolé que ça t'ai crée des ennuies, je pensais pas que ces deux la se rencontrerais...."

Aedan s’assit au bord du lit, il lui suffisait de tendre le bras pour la toucher mais il s’abstint. A contre coeur.

J'étais en train de jouer avec une plume qui traînait sur le bureau du mage noir tout en songeant à ses paroles. Après un long silence, je me décida à reprendre la parole.

- J'aurai pensé que tu serais avec Elspyth à vrai dire. Vu ce qu'il s'est passé...

Cette femme avait provoqué tellement de problème. Machinalement, je posa une main sur mon ventre alors que mon esprit vagabondait vers des souvenirs peu joyeux.

Le mage noir se redressa pour de bon aavnt de s'accroupir et de poser sa tête sur les genoux de la jeune femme en déposant sa tête tout contre son ventre. Il attrapa ses mains et repris la parole doucement les yeux fixé sur le ventre de la jeune femme.

"Je lui ai dit qu'on se voyais encore, du coup elle ma jeté. Avec le recule je pense juste que c'est un fantasme d'ado non assouvis a l'époque...J'ai tout foutu en l'air pour le souvenir d'un passé que je déteste."

Je posa les yeux sur lui sans rien dire avant de me lever dans un rire amer.

- Tu as tout foutu en l'air pour un souvenir d'adolescence? Et Luun dans tout ça, tu vas aussi me dire que c'était pour assouvir un fantasme?

Je ne savais pas si je devais être furieuse ou triste par ce qu'il me racontait. J'étais en train d'arpenter la pièce, refusant de le regarder.

Aedan resta au sol en fixant une marque qu'avais fait sa chaise sur la pierre.

"Non, il c'est occupé de moi et je l'aime bien, mais ça n'a rien a voir avec toi. Y'a rien de comparable a ça."

Il ne releva pas les yeux vers la jeune femme qui continuer a faire les cents pas. Il avait la désagréable impression qu'il n'allais pas tarder a prendre une taloche..

Je pris une longue inspiration puis poussa un long soupir.

- Je vois, il te sert littéralement de bouche trou jusqu'à ce que tu récupères ce que tu veux vraiment.

Mon regard se posa finalement sur lui et mon cœur se serra devant les mots que j'allais prononcer.

- Pardonnes moi Aedan, mais il n'y aura pas de retour possible entre nous. Je n'aurai pas du venir ici en premier lieu. Je préfères m'en aller.

Le mage noir se redressa d'un mouvement. Il savait pertinemment tout cela mais la douleur qui lui vrilla le coeur était aussi vite qu'a leur rupture. Il serra les poings sans regarder la jeune femme.

"Peut être, peut être pas j'en sais foutrement rien..J'ai plus aucune vision a long terme, j'en absolument plus rien a faire de rien..Il veux rester ? Il est au courant, j'le force a rien. L’univers entier sais ce que je veux vraiment mais personne en a rien carré. J'aurais vraiment préféré qu'il me bute ce soir là."

Il aurait du insister, elle serais peut être dans ces bras maintenant s'il avait fait plus confiance a ses tripes.

"Te fatigue pas, t'as besoin d'un endroit vasy reste.."

Il récupéra les livres qu'il était venu chercher en premier lieu.

Il semblait en colère contre le monde entier, comme toujours. Alors qu'il récupérait des livres près de son bureau, je le rejoignis et posa ma main sur la sienne pour stopper son geste.

- Non, je vais retourner au village, Fenris doit certainement m'attendre.

Je prolongea le contact pour être certaine qu'il ne cherche pas à s'en aller pour me laisser tranquille puis je m'éloigna un peu de lui.

La simple évocation du nom de son éternel rival enflamma son sang. Il agrippa la jeune femme contre lui et lui vola un baiser plus que fougueux et passionné. Ce contact fut comme une goulée d'air frais après un long moment sous l'eau.Les voix se taisaient immédiatement, il ne subsista pas même un murmure. Il prolongea l'échange autant que possible, ne lâchant plus la jeune femme.

Je n'aurais pas dû prononcer le nom de Fenris car cela rendit clairement Aedan fou de colère. Il me vola un baiser que je ne pus lui refuser. Un gémissement passa ses lèvres alors qu'il me tenait fermement les poignets. Il était collé contre mon corps, m'empêchant toute retraite. Sa langue vint rencontrer la mienne et une myriade de sensations envahirent mon corps. Colère, joie, passion, peur, remords.

Il finit par rompre le baiser, mais ne me relâcha pas pour autant.

- Aedan, arrête ça...

Pour toute réponse le mage noir lui vola un autre baiser. Il repoussa doucement la jeune femme jusqu'au lit et la fit tomber dessus avant de s'installer sur elle. Il n'avait pas quitter ses lèvres durant ce trajet. Les mains du mage noir caressait le corps de la mage blanche avec une certaine avidité. Tout ces mois de frustration accumulé allait enfin cesser. Entre deux baisers il plongea son regard dans le siens.

Il n'écoutait plus rien, complètement absorbé dans ce qu'il faisait. Ses caresses étaient hésitantes mais éveillaient en moi trop de souvenirs agréables.
Alors que j'étais sur le point de lui céder totalement, il s'arrêta quelques instants pour croiser mon regard.
Je songea à Fenris et à la trahison que j'étais sur le point de commettre.
Dégoûtée par mon comportement, je repoussa Aedan fermement.

- J'ai dit non Aedan! Je ne commettrais pas la même erreur que toi !

Profitant de sa stupeur je me leva du lit et lui lança un regard emplis de reproches.

- Nous ne sommes plus ensemble toi et moi, je suis avec Fenris et je ne le tromperai pas. Je ne sais que trop bien à quel point ça fait mal.

Le mage noir se redressa sans un mots, sans même accorder un regard a la jeune femme. Il ne s'était pas rendu compte que son attachement a cette crétaure était si fort. Dépité, Aedan ramassa ses affaires et remis sa veste sur ses épaules en silence.
Il posa sa main sur la poignée de la porte et l'ouvris doucement. Il lui jeta un regard par dessus son épaule.

"T'es ici chez toi, je te toucherais plus jamais Marian, je ferais même en sorte que tu ne me vois plus"

Il se rendis invisible avant de quitter la pièce en claquant la porte si fort que quelques uns des crane qui ornais le mur se fracassèrent sur le sol.